Montagne, la fin de l’Eldorado ?
Café Science – Chambéry, le 6 décembre 2018
Il y a 100 ans, la Savoie exportait ses petits ramoneurs et ses écaillers. Aujourd’hui, elle attire des touristes du monde entier. Entre les deux, il y a eu la mise en valeur de l’or blanc. Cinquante-neuf stations de sport d’hiver. Plus de 20 millions de nuitées liées à la neige. Mais ce mode de développement est-il viable?
Entre 1900 et 2017, la température moyenne a augmenté de 2,1 degrés dans les alpes du nord contre 1,1 degrés au niveau mondial. En dessous de 1600-1700 mètres, l’enneigement en début et en fin de saison est devenu problématique. La course à la neige artificielle est ouverte.
Toutes les stations ont misé sur les canons à neige, mais combien de temps cette stratégie peut-elle résister au réchauffement climatique ? Celles en altitude peuvent toujours s’étendre vers les sommets les plus élevés au détriment des espaces encore naturels, mais faut-il continuer à artificialiser la montagne et à dégrader l’environnement ? Faut-il poursuivre une logique de neige à tout prix en privilégiant la clientèle la plus aisée ou faut-il changer de modèle de développement en prenant mieux en compte les préoccupations environnementales et en diversifiant les activités ? Doit-on faire les deux, stations d’altitude et stations de basse ou moyenne montagne suivant chacune leurs propres logiques de développement ?
En présence de :
André Collas, représentant de la FRAPNA-Savoie, Chambéry.
Annie Rouard, professeur à l’Université Savoie Mont-Blanc, directrice du pôle touristique « Montagne Inventive ».
Christophe Chaix, expert en changement climatique et adaptation des territoires, Agence Alpine des Territoires, Chambéry.
Georges Marchand, ancien exploitant de domaine skiable, actuellement conseil dans l’aménagement et la gestion des stations de ski.
Ce débat est organisé dans le cadre du Festival International des Métiers de la Montagne (FIMM)
Enregistrement:
1ère partie:
2ème partie: